Des passagers d’un FlixBus reliant Bruges à Paris ont été pris à partie par leurs deux chauffeurs sur une aire de repos de l’Oise, rapporte France 3 Picardie.
La tension a commencé à monter lorsque la mère d’un enfant en bas-âge a demandé à accéder à la soute du bus lors d’une pause. Elle souhaitait récupérer des couches pour son enfant souffrant de coliques, mais les deux conducteurs ont refusé, arguant qu’ils étaient en retard sur l’horaire.
«L'un d'eux a dit qu'ils n'avaient pas le temps. [...] L'autre, celui qui m'a agressé, a carrément répondu qu'il s'en foutait et que le bébé "pouvait mourir". Ils ont eu le temps d'aller se chercher un café et de quoi manger, mais pas d'ouvrir la soute. Quand la mère a fait une nouvelle demande, j'ai sorti mon portable pour filmer la scène et c'est là où tout est allé très vite», explique Sonia, principale victime de l’agression.
La situation a alors dégénérée et Sonia, qui filmait la scène, a été attrapée par les cheveux puis frappée. Tombée au sol, elle a tenté de se relever puis fait un malaise. D’autres passagers ont dû la mettre en position latérale de sécurité (PLS) avant d’appeler les pompiers.
Abandonnée sur l’aire de repos
Mais les chauffeurs n’ont pas cru bon d’attendre les secours. Alors que la victime reprenait ses esprits, ils ont fait remonter les autres voyageurs dans le bus. Puis ils sont repartis, comme l’explique à France 3 le seul passager resté en compagnie de Sonia sur l’aire de repos.
«Ils sont repartis en scred, comme si de rien n’était. Sans prévenir. Grâce à l’application qui permet de géolocaliser notre bus on a pu voir qu’il avait déjà fait 20 bornes. […] Nous avons attendu l’arrivée des pompiers et la dame est partie avec eux et les gendarmes. Elle n'a d'ailleurs pas pu récupérer ses bagages qui sont restés dans le bus», raconte le témoin à la chaîne de télévision.
La victime a porté plainte à la gendarmerie de Senlis. Une enquête a été ouverte. Les bagages n’ont quant à eux pas été retrouvés.
FlixBus est l’une des compagnies ayant profité de la loi Macron d’août 2015 laquelle a libéralisé le secteur des transports en autobus.