La réalisation de tests massifs du Covid-19 dans les aéroports à l’arrivée des voyageurs est «généralement inutile», a déclaré le docteur Anshumen Bhagat, médecin de la National Health Service (NHS) au Royaume-Uni à l’Express.
Cette conclusion découle de la durée de la période d’incubation du virus, précise-t-il. Par exemple, lorsqu’un touriste se fait tester à son arrivée après ses vacances à l’étranger, le test a peu de chances de montrer si l’individu l’a attrapé dans un supermarché local ou s’il l’avait bien avant son départ en vacances.
Il s’interroge également sur la capacité des aéroports à garantir aux voyageurs un retour en toute sécurité, «si ceux-ci ne savent pas s’ils sont infectés pendant les 48 heures suivant leur retour», car il faut attendre les résultats du test.
Une alternative
Il serait préférable de remplacer le dépistage immédiat du Covid-19 par l’imposition d’une quarantaine à l’arrivée des voyageurs, qui ne devrait durer qu’entre quatre et huit jours. Les personnes qui vivent avec eux devraient également subir des tests après cette période.
«Cela permet de respecter la période d’incubation et donc que l'infection se manifestera», explique-t-il.
Mesures de précaution existantes
Afin de diminuer le risque de transmission du virus et d’enrayer une nouvelle vague épidémique, les responsables des transports de l'Union européenne ont mis en place fin juillet le port du masque obligatoire pour les adultes et les enfants de six ans et plus à bord des avions et dans les aéroports.
À l’aéroport de Roissy, il est également obligatoire de fournir les résultats d’un test Covid-19 réalisé moins de 72 heures avant l'embarquement pour les voyageurs en provenance de 16 pays considérablement touchés par l'épidémie, depuis le 1er août. À défaut d’un test, les passagers ont à subir un test PCR avant de franchir la douane.