En 2019, plus de femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-compagnon par rapport à l’année précédente, selon les informations publiées ce lundi 17 août par le ministère de l'Intérieur, informe l’AFP.
146 femmes ont été victimes en 2019 de leur conjoint ou ex-compagnon, soit 25 de plus qu’en 2018, selon les chiffres de l'enquête de la délégation aux victimes qui ont été rendus publics.
En outre, 27 hommes ont également été tués au sein de leur couple, soit 173 décès au total (+16%). Cela représente en moyenne un décès tous les deux jours. 2019 a pourtant été une année de sensibilisation sur le sujet, déclaré «grande cause du quinquennat», avec notamment un Grenelle contre les violences à l'automne.
Selon l'étude, la victime est en général une femme, de nationalité française, âgée de 30 à 49 ans ou de plus de 70 ans et n'exerce pas ou plus d'activité professionnelle.
Après le Grenelle de l'automne, le Parlement a adopté définitivement fin juillet une proposition de loi destinée à mieux «protéger les victimes de violences conjugales».
Selon l'étude, la majorité (76%) des homicides ont lieu au domicile du couple, de la victime ou de l'auteur, 31% sont motivés par une dispute et 20% par une séparation non acceptée. D'après les chiffres fournis par le ministère, 36% des homicides ont été commis par arme blanche et 24% par arme à feu.