La Fédération européenne des journalistes (FEJ) a appelé les autorités biélorusses à cesser leurs attaques contre ses collègues.
«Nous demandons aux autorités biélorusses de cesser d’attaquer, de détenir et de diaboliser les journalistes et les professionnels des médias et d’œuvrer à la protection de la liberté des médias», a-t-elle indiqué dans une déclaration diffusée ce 14 août à Bruxelles, où elle a son siège.
Elle s’est dite «profondément préoccupée par le torrent d'attaques» contre la liberté des médias.
«Des journalistes et des professionnels des médias ont été attaqués, arrêtés, détenus ou portés disparus uniquement pour avoir fait leur travail», a constaté la Fédération.
Dans ce contexte, le porte-parole du secrétaire général de l’Onu, Stéphane Dujarric, a déclaré que ces gens devaient pouvoir exercer leur métier sans entrave, que ce soit en Biélorussie ou ailleurs.
Arrestations de professionnels des médias
Au moins 16 journalistes ont démissionné des médias d'État en Biélorussie pour exprimer leur désapprobation quant à la répression subie par leurs confrères, a encore fait savoir la FEJ.
Selon l'Association biélorusse des journalistes citée par la FEJ, 15 professionnels des médias sont toujours en détention. Au total, à partir du 9 août, jour de l’élection présidentielle, 68 journalistes ont été arrêtés à travers le pays. En outre, l’Association a répertorié 32 faits de violence contre des journalistes depuis le 9 août et 170 violations de la liberté des médias depuis le lancement de la campagne pour l'élection présidentielle.