La candidate à la présidence de Biélorussie Svetlana Tikhanovskaïa a déclaré qu'elle était en train de former un Conseil de coordination pour assurer le transfert du pouvoir, soulignant qu'elle était prête au dialogue.
«Ce conseil peut comprendre des représentants de la société civile, des Biélorusses connus et respectés, des professionnels dans leur domaine. Je confie à ma mandataire Olga Kovalkova et à l'avocat Maxime Znak d'accepter les demandes de nomination des membres du conseil de la part d'organisations et d'associations de citoyens», a-t-elle indiqué dans un appel publié par la chaîne Telegram du service de presse des états-majors de Svetlana Tikhanovskaya, Viktor Babariko et Valéry Tsepkalo.
Elle a remercié tous ceux qui l'ont soutenue et s’est adressée à la communauté internationale et aux pays européens pour leur demander de l'aider «à lancer un dialogue avec les autorités biélorusses».
«J'admire les Biélorusses. Merci, mes chers amis! Nous avons fait l'impossible. Nous avons montré que nous sommes la majorité. Et ce pays nous appartient, à nous, le peuple biélorusse et non à une seule personne», a-t-elle conclu.
Tensions en Biélorussie
Des manifestations ont éclaté en Biélorussie dès l’annonce des résultats de l’élection présidentielle du 9 août qui a été remportée par le chef de l'État sortant, Alexandre Loukachenko, avec 80,1% des suffrages, selon le comptage officiel.
Svetlana Tikhanovskaïa n’a été créditée que de 10,1% des voix. Son QG a refusé de reconnaître les résultats officiels et annoncé que, d’après les bulletins recueillis dans les bureaux de vote à travers le pays, elle avait remporté la course avec quelque 70 à 80% des suffrages.
Les tensions sont particulièrement fortes à Minsk où les manifestants érigent des barricades, tandis que les forces de l’ordre utilisent des canons à eau, du gaz lacrymogène, des grenades assourdissantes et des balles en caoutchouc. Environ 6.000 personnes ont été arrêtées, alors qu’un protestataire a été tué dans l’explosion d’un engin artisanal.