L’Onu réagit face à l’interpellation de journalistes en Biélorussie

CC BY 2.0 / Matt Burns / caméra cassée
caméra cassée - Sputnik Afrique
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Alors que plusieurs journalistes ont été arrêtés en Biélorussie suite à l’élection présidentielle du 9 août dont les résultats ont été contestés par l’opposition, le porte-parole du secrétaire général de l’Onu a commenté la situation. Il rappelle la nécessité que la presse puisse exercer librement son métier.

Que ce soit en Biélorussie ou ailleurs, les journalistes doivent pouvoir exercer leur métier sans entrave, a lancé lors d’un point presse le porte-parole du secrétaire général de l’Onu, Stéphane Dujarric. Des propos qui résonnent alors que plusieurs journalistes couvrant la situation dans le pays, dont un photographe photo et un journaliste de Sputnik, ont été arrêtés.

Une série d’arrestations

Après la tenue dimanche de la présidentielle en Biélorussie, plusieurs journalistes russes ont été arrêtés, dont Anton Starkov et Dmitri Lasenko de Daily Storm, Maxime Solopov de Meduza, Konstantin Pridybailo de RT, Yevgeny Oleinikde Sputnik Belarus, des correspondants de la chaîne Dojd (TV Rain), trois collaborateurs de RT qui travaillent pour l'agence vidéo Ruptly et les journalistes Semyon Pegov et Vladisslav Zizdok.

appareil de photo - Sputnik Afrique
Plusieurs journalistes arrêtés, frappés, ou portés disparus après les élections en Biélorussie
En outre, lundi 11 août, tout contact a été perdu avec le photographe Ilia Pitalev qui travaille pour l’agence Rossiya Segodnya, dont Sputnik fait partie. Puis la partie biélorusse a mis au courant l’ambassade de Russie à Minsk de sa localisation. Il a été placé dans un centre de détention provisoire. L’ambassadeur vient d’annoncer qu’il a été relâché ce mardi soir.

Toujours ce mardi, les employés de Daily Storm sont rentrés en Russie.

La rédactrice en chef de Sputnik et RT réagit

Margarita Simonian, rédactrice en chef de Sputnik et RT, s’est adressée aux autorités biélorusses et à Alexandre Loukachenko en personne, appelant à libérer les journalistes détenus. Elle a estimé qu’en Biélorussie il n’était pas acceptable d’«interpeller, surtout d’une manière si brutale, des journalistes qui font leur travail».

Présidentielle suivie d’émeutes

Le 9 août, l’élection présidentielle a eu lieu en Biélorussie. D’après les données de la commission électorale, 80,08% des électeurs ont voté pour l’actuel chef d’État Alexandre Loukachenko qui dirige le pays depuis plus de 26 ans.

Manifestation à Minsk, 10 août 2020 - Sputnik Afrique
Un photographe de Sputnik retrouvé incarcéré en Biélorussie après sa disparition
Dans la soirée du 9 août, des manifestations non autorisées se sont déroulées dans plusieurs villes biélorusses. À l’aide de poubelles, des manifestants ont érigé des barricades dans le centre de la capitale. Les forces de l'ordre ont utilisé gaz lacrymogènes, grenades assourdissantes et canons à eau pour les disperser et les éloigner du centre. À l’issue du rassemblement, 3.000 personnes ont été interpellées et une centaine blessées, d’après le ministère biélorusse de l’Intérieur. Le lendemain les manifestations ont repris, un protestataire a perdu la vie.

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