Que ce soit en Biélorussie ou ailleurs, les journalistes doivent pouvoir exercer leur métier sans entrave, a lancé lors d’un point presse le porte-parole du secrétaire général de l’Onu, Stéphane Dujarric. Des propos qui résonnent alors que plusieurs journalistes couvrant la situation dans le pays, dont un photographe photo et un journaliste de Sputnik, ont été arrêtés.
Une série d’arrestations
Après la tenue dimanche de la présidentielle en Biélorussie, plusieurs journalistes russes ont été arrêtés, dont Anton Starkov et Dmitri Lasenko de Daily Storm, Maxime Solopov de Meduza, Konstantin Pridybailo de RT, Yevgeny Oleinikde Sputnik Belarus, des correspondants de la chaîne Dojd (TV Rain), trois collaborateurs de RT qui travaillent pour l'agence vidéo Ruptly et les journalistes Semyon Pegov et Vladisslav Zizdok.
Toujours ce mardi, les employés de Daily Storm sont rentrés en Russie.
La rédactrice en chef de Sputnik et RT réagit
Margarita Simonian, rédactrice en chef de Sputnik et RT, s’est adressée aux autorités biélorusses et à Alexandre Loukachenko en personne, appelant à libérer les journalistes détenus. Elle a estimé qu’en Biélorussie il n’était pas acceptable d’«interpeller, surtout d’une manière si brutale, des journalistes qui font leur travail».
Présidentielle suivie d’émeutes
Le 9 août, l’élection présidentielle a eu lieu en Biélorussie. D’après les données de la commission électorale, 80,08% des électeurs ont voté pour l’actuel chef d’État Alexandre Loukachenko qui dirige le pays depuis plus de 26 ans.