Selon l'armée libanaise, l'espoir s'amenuise de retrouver des survivants dans le port de Beyrouth cinq jours après l'explosion meurtrière et dévastatrice qui a frappé la capitale libanaise, raporte l'AFP.
Après plusieurs jours «d'opérations de recherche et de sauvetage, nous pouvons dire que nous avons fini la première phase, celle offrant la possibilité de retrouver des gens vivants», a déclaré le colonel Roger Khouri, à la tête du régiment du génie militaire, lors d'une conférence de presse reprise par l'agence.
«D'autres équipes vont continuer à participer avec nous aux opérations d'évacuation des décombres et aux opérations de recherche» de corps, a poursuivi le colonel, cité par l’AFP.
La déflagration de mardi, d'une violence inouïe, a été causée, selon les autorités, par 2.750 tonnes de nitrate d'ammonium stockées depuis six ans au port de Beyrouth «sans mesures de précaution» de l'aveu même du Premier ministre, Hassan Diab.
Elle a provoqué un cratère de 43 mètres de profondeur, d'après une source de sécurité.
«Nous avons travaillé d'abord sur renseignements pour tenter d'accéder à la salle de commande des silos» céréaliers, jouxtant le point d'explosion, où les secouristes espéraient retrouver une dizaine de victimes, peut-être emmurées, a indiqué le colonel Vincent Tissier, chef de l'équipe de la sécurité civile française, lors d'une conférence de presse.
«Nous avons travaillé 48 heures non-stop [...]. Malheureusement nous n'avons pas retrouvé de victimes vivantes», a-t-il précisé, ajoutant que cinq corps avaient été sortis des décombres en coopération avec d'autres équipes.