Le Premier ministre libanais, Hassan Diab, a annoncé samedi 8 août au soir qu'il allait proposer des élections parlementaires anticipées dans le pays ébranlé par l'explosion meurtrière au port de Beyrouth, dont la population rend la classe politique responsable, rapporte l'AFP.
Dans un discours télévisé, le chef du gouvernement a estimé que seules «des élections anticipées peuvent permettre de sortir de la crise structurelle», ajoutant qu'il était prêt à rester au pouvoir «pendant deux mois», le temps que les forces politiques s'entendent à ce sujet.
«J'appelle toutes les parties politiques à s'entendre sur l'étape à venir», a ajouté M.Diab. Leurs responsables «n'ont pas beaucoup de temps, je suis prêt à continuer à assumer mes responsabilités pendant deux mois jusqu'à ce qu'ils se mettent d'accord», a-t-il ajouté.
Le chef du gouvernement, qui a formé son cabinet en janvier après la démission de Saad Hariri fin octobre sous la pression d'un mouvement de protestation populaire, a ajouté qu'il soumettrait sa proposition lundi 10 août au Conseil des ministres, rappelle l'AFP.
Manifestations au cœur de Beyrouth
Il a prononcé son discours alors que des milliers de Libanais manifestaient dans le centre-ville de Beyrouth, demandant des comptes au pouvoir après l'explosion au port de la capitale mardi 4 août, déflagration qui a dévasté des quartiers entiers et fait plus de 150 morts et 6.000 blessés.
Ce rassemblement a dégénéré par endroits dans la soirée avec des violences entre manifestants et forces de l'ordre, tandis que d'autres protestataires prenaient d'assaut le ministère des Affaires étrangères.