L'enquête sur la double explosion meurtrière et dévastatrice dans le port de Beyrouth n'exclut pas l'hypothèse d'une intervention extérieure, a déclaré le chef d’État libanais Michel Aoun.
«La cause n'a pas encore été déterminée. Il y a la possibilité d'une interférence extérieure comme un missile, une bombe ou un autre moyen», a-t-il précisé.
Des recherches seront menées dans trois directions: «Premièrement, comment le matériau explosif est entré et a été stocké [...], deuxièmement, est-ce que l'explosion est le résultat d'une négligence ou d'un accident [...] et troisièmement, la possibilité qu'il y ait une interférence extérieure», a expliqué M.Aoun.
Le chef d'État s'est en outre adressé à son homologue français, lui demandant de lui «fournir des images aériennes» afin que le Liban détermine «s'il y avait des avions dans l'espace [aérien] ou des missiles» au moment de la catastrophe.
Directeur du port interpellé
Le directeur du port fait partie des personnes interpellées, selon la télévision libanaise. Les enquêteurs devraient passer au crible les actions des haut responsables du port, tant actuels que passés, chargés du stockage des matières dangereuses.
Précédemment, le gouvernement a assigné à résidence le personnel administratif du port sinistré jusqu'à que soit établie la culpabilité dans la double explosion qui a endommagé la moitié de la capitale libanaise et a fait plus de 150 morts et 5.000 blessés.