Mar-a-Lago, la résidence de Donald Trump située à Palm Beach en Floride, était vide au moment des faits. Trois jeunes de 15 ans poursuivis par la police ont pénétré dans l’enceinte du bâtiment et s’y sont cachés, a rapporté Associated Press le mercredi 5 août. L’un d’eux portait un sac à dos contenant un mini Ak-47 chargé avec 14 munitions. Ils ont été arrêtés et placés en détention en attendant une décision de justice.
«Ils n’avaient aucune idée de l’endroit où ils se trouvaient», a indiqué le porte-parole de la police de Palm Beach, Michael Ogrodnick. «Les trois ont eu de la chance que ni le Président ni aucun membre de sa famille n’étaient présents, car des agents des services secrets auraient pu leur tirer dessus», a-t-il ajouté.
D’après le rapport de police, un officier avait repéré les trois adolescents dans une voiture garée à trois kilomètres de Mar-a-Lago. Lorsqu’il a allumé ses gyrophares, le véhicule a filé en direction de la résidence. Les suspects se sont ensuite retrouvés bloqués par un deuxième officier qui effectuait un contrôle routier sans rapport avec eux.
Pensant qu’il s’agissait d’un barrage qui leur était destiné, ils ont quitté leur voiture et ont couru pour escalader le mur le plus proche, lequel s’est avéré être celui de la résidence du Président. Les policiers les ont repérés grâce à un hélicoptère puis avec leurs chiens. Les jeunes s’étaient débarrassés de l’arme à feu avant leur interpellation, et ont affirmé qu’elle ne leur appartenait pas.
Ils sont désormais accusés d’intrusion avec arme à feu, cambriolage avec arme à feu et résistance à leur arrestation sans violence. Bien qu’ils ne soient âgés que de 15 ans et donc arrêtés dans un centre de détention pour mineurs, le procureur a décidé qu’ils seraient inculpés en tant qu’adultes, a précisé l’agence de presse.
Les intrusions à Mar-a-Lago
La résidence de Donald Trump a été le théâtre de plusieurs intrusions depuis son accession à la présidence des États-Unis en 2017. Le 31 janvier de cette année, une chanteuse d’opéra a tenté d’y pénétrer avec sa voiture, franchissant deux points de sécurité. Bien que les forces de l’ordre lui aient tiré dessus, elle a continué sa course avant d’être interpellée. Devant le juge, elle a plaidé non-coupable pour aliénation mentale.
Toujours selon Associated Press, une ressortissante chinoise avait été arrêtée en mars 2019 alors qu’elle se trouvait illégalement dans la résidence. Elle s’y était introduit avec un ordinateur portable, des téléphones et d’autres équipements électroniques. D’après les SMS qu’elle a échangés avec un organisateur de voyages, elle était fan du Président et souhaitait le rencontrer.