Dans un communiqué transmis à la presse locale, le ministère algérien des Affaires étrangères a annoncé mardi 4 août l’acceptation de la lettre d’accréditation du nouvel ambassadeur de France en Algérie, François Gouyette. Il a été nommé à ce poste par Emmanuel Macron lors du Conseil des ministres du 29 juillet, en remplacement de Xavier Driencourt parti à la retraite.
«Le Gouvernement algérien a donné son agrément à la nomination de son Excellence monsieur François Gouyette en qualité d’Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République française auprès de la République algérienne démocratique et populaire», a informé le communiqué relayé par le site d’information Algérie 360.
Son parcours professionnel
En effet, François Gouyette a occupé le poste d’ambassadeur de France à Abu Dhabi (2001), Tripoli (2008-2011), Tunis (2012-2016) et enfin Riyad à partir de 2016. Il a également été désigné ambassadeur chargé du processus euro-méditerranéen (2005-2008).
M.Gouyette a aussi occupé depuis 1981 plusieurs fonctions dans des ambassades françaises de pays méditerranéens et au sein du ministère des Affaires étrangères, avant d’être nommé ambassadeur dans les pays arabes cités plus haut, dont il maîtrise d’ailleurs parfaitement la langue.
Redynamiser les relations
Le dossier libyen et la sécurité dans le Sahel sont la priorité pour les autorités algériennes qui voient dans l’arrivée de milliers de terroristes et de mercenaires sur le sol libyen en provenance de Syrie et d’Irak comme un danger mortel. Le conflit au Sahara occidental est également l’un des sujets sensibles que M.Gouyette aura à traiter.
Par ailleurs, il y a le déséquilibre de la balance commerciale entre les deux pays en faveur de la France, l’investissement dans l’économie algérienne et la récupération des fonds détournés par de hauts dignitaires algériens et placés dans l’Hexagone ainsi que l’épineux dossier mémoriel.
«Alger va trouver un très bon interlocuteur en la personne du nouvel ambassadeur sur les questions régionales. Il a été ambassadeur à Tunis et Tripoli, il connait aussi les pays du Golfe où il a la confiance des dirigeants. Il fait partie des rares diplomates français qui ont une connaissance profonde du Maghreb et c’est un homme qui a de solides réseaux dans l’establishment français», a-t-elle ajouté.