La commune de Porrentruy, dans le Jura suisse, a décidé de ne plus accepter les non-résidents dans sa piscine publique, rapporte le quotidien 24 heures.
Une décision que la municipalité explique par des raisons sanitaires, pour limiter la propagation du Covid-19. Les élus craignent en effet un afflux de frontaliers français, dans une structure qui peut accueillir jusqu’à 1.300 personnes. Mais le critère de la sécurité est également évoqué, la piscine ayant déjà été le théâtre de plusieurs incivilités.
«Il ne s’agit pas de stigmatiser une population, mais de resserrer les boulons. On parle ici de comportements, comme sauter d’un plongeoir sans regarder si quelqu’un nage en dessous ou laisser des déchets sur la pelouse dans un total irrespect», explique ainsi Julien Loichat, vice-maire de Porrentruy au journal Le Matin.
Une décision polémique
La décision de la municipalité n’a pas fait l’unanimité, certains y voyant une mesure discriminatoire. La Jeunesse socialiste jurassienne a ainsi fait part de son indignation dans un communiqué. Si le parti admet que les incivilités sont devenues «un véritable fléau», il appelle les élus à ne pas «condamner un comportement illégal avec des mesures illégales».
De même, le Parti socialiste de Porrentruy a condamné cette interdiction sur Facebook, estimant qu’«exclure en bloc» était inacceptable.
«La décision du Conseil municipal envoie un mauvais signal, alimente les divisions et attise les débats nauséabonds dont raffolent les réseaux sociaux», a déploré la section locale du parti sur sa page Facebook.