Boris Vallaud, porte-parole du PS, affirme dans une interview du 2 août au Journal du dimanche citée par l'AFP, que le plan de relance du gouvernement, qui sera présenté le 25 août en conseil des ministres, arrive «trop tard».
«Le plan de relance se fait attendre: fin août, c'est trop tard! Chaque jour perdu accroît la fracture», affirme ce député des Landes.
«Des secteurs entiers attendent des mesures, les plans sociaux se multiplient et des dizaines de milliers de PME vont avoir des difficultés à rembourser leur PGE (prêt garanti par l'État). Dans ce contexte, la lutte contre la pauvreté et l'exclusion devrait être une priorité, et pourtant le secrétariat d'État qui s'y consacrait a disparu», déplore-t-il.
Selon lui, même s'il est «encore un peu tôt pour tirer des conclusions», Jean Castex, «en dépit de toute l'énergie dont il fait preuve, gère la crise au jour le jour. Il n'est pas dans l'anticipation».
«La question est de savoir si Castex représente plus qu'un style: une ligne. Celle du Président, en tout cas, a été clarifiée par le remaniement, qui place l'essentiel des responsabilités entre les mains de ministres de droite pour mener une politique de droite», affirme-t-il.
«Nous proposons par exemple une “prime climat”: zéro reste à charge sur des travaux de performance énergétique, subventionnement sur conditions de ressources, remboursement différé dans le temps. Nous proposons aussi d'inaugurer un nouvel esprit d'entreprise, avec la participation renforcée des salariés au conseil d'administration et la limitation des écarts salariaux. Nous avons également proposé la création d'une allocation individuelle d'émancipation pour tous les jeunes, car la précarité étudiante est une bombe à retardement».
«Des réponses apportées aujourd'hui à la crise dépend le visage de la France de demain», affirme-t-il également.