Marine Le Pen a procédé jeudi 30 juillet à l'exclusion de six membres de la commission nationale d'investiture du Rassemblement national, soit un quart de la haute instance chargée de sélectionner les candidats RN pour les élections régionales et départementales en mars 2021, rapporte Le Figaro.
Parmi les personnes concernées, qui auraient découvert par mail ce remaniement, figurent Nicolas Bay, eurodéputé et membre du bureau exécutif, et Sandrine d’Angio, proche du sénateur de Marseille Stéphane Ravier, qui doit quitter le bureau d’investiture des Bouches-du-Rhône.
Quatre autres évincés
Ce remaniement touche également l’autre eurodéputé et avocat Gilbert Collard qui semble rester optimiste:
«Je vais démissionner du bureau national [la direction du parti, ndlr]. La lettre part demain. Comme ça, ils n'auront pas à me virer», ironise-t-il au Figaro avant d’ajouter: «Je prends mes distances et retourne à mes premières amours. Je reste mariniste comme au premier jour».
Cette exclusion concerne aussi des conseillers régionaux comme Sandrine Beaulieu (Bourgogne-Franche-Comté) et Mathilde Paris (Centre-Val-de-Loire), ainsi que l'eurodéputée Hélène Laporte, compensés par l'arrivée de l'eurodéputée Mathilde Androuët, proche de Jordan Bardella et ancienne assistante de Florian Philippot.
L’appareil politique repris en main
Le Figaro indique qu'il s’agit d’une «ferme reprise en main de l’appareil politique» par Marine Le Pen. Selon un responsable qui s'attend à un large renouvellement des élus, au détriment de la ligne identitaire du parti, «elle supprime les témoins des futurs assassinats des régionales».
Cependant un autre membre du Rassemblement national y voit une autre raison de ces choix:
«Le premier critère a été l'absence aux commissions nationales. Certains ne venaient jamais!»