Des cigognes, espèce protégée en Allemagne, sont arrivés par dizaines au tout début du printemps dans le village de Ühlfeld, au cœur du nord rural de la Bavière. Deux d'entre eux se sont posés alors sur sa cheminée, raconte à l'AFP le brasseur Christian Zwanzger.
«Nous en avons déjà eu l'an passé (sur le toit de la brasserie), et les jeunes cigognes, quand elles reviennent, retournent souvent au même endroit», explique-t-il.
Qu'à cela ne tienne, le Bavarois a attendu que le nid soit construit pour ensuite le surélever sur une plateforme, une solution délicate mais déjà éprouvée, qui permet aux cigognes de fonder leur famille en toute sécurité et au brasseur de continuer à produire l'esprit tranquille.
Ensuite, à la naissance des petits, plus question de toucher au nid. Maintenant qu'ils commencent à voler, un artisan doit venir la semaine prochaine pour enfin le surélever.
Il est temps: les stocks sont au plus bas et même si la production reprend dans les jours à venir, il faudra attendre cinq à six semaines avant que la nouvelle bière soit prête.
Malgré le manque à gagner, le brasseur n'est pas amer. Les habitants du village ont appris à vivre avec ces oiseaux.
«Les cigognes adorent venir chez nous. Ici à Ühlfeld, nous avons environ 35 nids», dit-il fièrement.