«La Chine est le bouc émissaire de l’Europe et des puissances dominantes tout simplement parce qu’elle arrive en position de force […] Si la Chine n’était pas aujourd’hui si puissante au niveau militaire, au niveau économique, financier, de ses réseaux, de ses réserves de change, on n’aurait pas cette problématique.»
Alors que la France a proposé le 28 juillet l’envoi d’observateurs indépendants en Chine pour enquêter sur le traitement de la communauté ouïghoure au Xinjiang, l’Union européenne a quant elle exprimée sa «vive inquiétude» face à l’adoption de la loi sur la «sécurité nationale» à Hong Kong, visant à qualifier les activités séparatistes ou les ingérences étrangères de «terroristes».
De vives critiques de la part des Européens qui succèdent aux récentes tensions sino-américaines. Le 24 juillet, Washington ordonnait la fermeture du consulat chinois de Houston sur fond d’accusations d’espionnage. La Chine ripostait trois jours plus tard en prenant possession du consulat US de Chengdu.
Après une crise sanitaire où Pékin a constamment été pointé du doigt, assiste-t-on à l’essor d’une nouvelle guerre froide? Sputnik a interrogé Pierre Picquart, géopolitologue et spécialiste de la Chine.
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