Dans le sillage de la nouvelle dynamique des relations franco-algériennes, suite à la restitution le 3 juillet de 24 crânes d’éminents résistants algériens du XIXe siècle, à la veille du 58e anniversaire de la Fête de l‘Indépendance algérienne correspondant au 5 juillet 1962, le Président Macron a nommé François Gouyette au poste d’ambassadeur de France à Alger, en remplacement de Xavier Driencourt parti à la retraite. Cette décision a été prise mercredi 29 juillet, lors du Conseil des ministres tenu au palais de l’Élysée, a confié un proche du nouvel ambassadeur au site d’information Tout Sur l’Algérie (TSA). L’annonce officielle de la nomination de François Gouyette sera faite une fois qu’il aura reçu sa lettre d’accréditation de la part des autorités algériennes.
«Cela montre la volonté du Président Emmanuel Macron d’écrire une nouvelle page de la relation franco-algérienne», a-t-elle estimé.
Une mission délicate
Plusieurs dossiers chauds, dont certains minent les relations entre l’Algérie et la France, attendent le nouvel ambassadeur.
En effet, en plus du dossier mémoriel, le déséquilibre de la balance commerciale entre les deux pays en faveur de la France, l’investissement dans l’économie algérienne et la récupération des fonds détournés par de hauts dignitaires algériens et placés dans l’Hexagone, le dossier libyen, la sécurité dans le Sahel et le conflit au Sahara occidental sont également des sujets sensibles que M.Gouyette aura à traiter avec les autorités algériennes.
«Alger va trouver un très bon interlocuteur en la personne du nouvel ambassadeur sur les questions régionales. Il a été ambassadeur à Tunis et Tripoli, il connait aussi les pays du Golfe où il a la confiance des dirigeants. Il fait partie des rares diplomates français qui ont une connaissance profonde du Maghreb et c’est un homme qui a de solides réseaux dans l’establishment français», a-t-elle ajouté, soulignant qu’il est décrit comme «le plus maghrébin des ambassadeurs français».
Un parcourt diplomatique riche
François Gouyette a été de 1997 à 2001 conseiller diplomatique de Jean-Pierre Chevènement au ministère de l’Intérieur. Ceci lui confère déjà un avantage auprès des autorités algériennes étant donné que M.Chevènement qui a présidé l’association d’Amitié France-Algérie est connu pour être un grand ami de ce pays d’Afrique du Nord.
Il a également été désigné ambassadeur chargé du processus euro-méditerranéen (2005-2008).