Le ministre de la Santé, Olivier Véran, s’est rendu mercredi dans les Yvelines pour superviser la distribution de 50 millions de masques aux foyers les plus modestes, en recommandant dans certains cas le port du masque en extérieur.
«Nous avons priorisé les territoires avec la plus forte activité virale et les départements d’Outre-mer, notamment La Guyane», a poursuivi M. Véran.
«Il ne saurait y avoir le moindre obstacle financier pour se protéger», a-t-il insisté, se félicitant de cette distribution à domicile «sans démarche à réaliser». Tous les masques viennent du stock d’Etat, a-t-il également dit.
Augmentation de l’activité virale
«Depuis quelques jours, il y a une augmentation de l’activité virale dans certains endroits de notre pays», a rappelé le ministre, citant notamment le cas de la Mayenne, où le masque est désormais obligatoire en extérieur et où tout rassemblement de plus de 10 personnes est interdit.
Le ministre a donc incité au port du masque en extérieur selon les situations: «Si vous êtes dans une rue où il y a plusieurs personnes qui vont se balader et vous n’êtes pas sûr de pouvoir garder la distance, je le recommande.»
N’excluant pas la possibilité d’une résurgence de l’épidémie en France, même si ce n’est pas le cas pour le moment, le ministre a pris pour exemple la Belgique ou la Catalogne, où, «il y a dix jours, il n’y avait pas de deuxième vague et où ils sont désormais en difficulté».
Il a conclu son propos par un appel, s’adressant «d’abord aux publics vulnérables». «Les gens porteurs de maladies, de fragilités et les gens qui sont âgés doivent limiter les contacts» et surtout «ne pas hésiter à porter un masque y compris en espace extérieur».
«Le deuxième appel, c’est pour la jeunesse», a poursuivi M. Véran. «Il faut pouvoir profiter de la vie et des vacances mais il faut aussi se protéger et protéger les autres».
«Nous enregistrons des "clusters" (foyers épidémiques) qui sont amenés souvent par des activités festives», a insisté le ministre, faisant référence à Quiberon (Morbihan) où des rassemblements, notamment chez les 18-25 ans, ont engendré des dizaines de contaminations.
«On n’est pas à l’abri parce qu’on est jeunes et on est encore moins à l’abri de transmettre», a-t-il insisté.