Les activités d’exploration du navire turc Oruc Reis en Méditerranée orientale, près de l'île grecque de Kastellórizo, peuvent être suspendues, a annoncé le porte-parole du Président turc, Ibrahim Kalyn, à la chaîne de télévision CNN Turk.
«La Grèce est une voisine importante, nous sommes prêts à discuter de n'importe quel sujet avec elle. Que chacun continue à travailler sur ses plateaux [de forage, ndlr], et que le travail soit mené sur les territoires contestés en commun. Notre Président a dit: "Tenons une approche constructive et attendons un peu". On va régler nos problèmes ensemble», a-t-il déclaré.
Il a ajouté que la pression de la Grèce sur la Turquie en utilisant son appartenance à l'UE «n'aboutirait à aucun résultat».
Tensions gréco-turques
Le service hydrographique d'Antalya a émis mardi une alerte internationale Navtex pour les forages exploratoires au sud et à l'est de l'île de Kastellórizo du 21 juillet au 2 août. Ankara a annoncé à son tour que le navire de recherche Oruc Reis serait stationné dans cette région, où 15 navires de guerre turcs se sont également rendus. Les forces armées grecques ont été mises en alerte dans tout le pays.
Le ministère grec des Affaires étrangères a déclaré qu'il avait évoqué cette question au sein de l'UE, de l'Otan et des Nations unies.
La Turquie a qualifié ces affirmations d’infondées. Le porte-parole du ministère turc des Affaires étrangères a déclaré que le Oruc Reis effectuait des recherches sur le plateau continental turc et qu’Ankara avait notifié l'Onu. Selon lui, le gouvernement turc a délivré une licence pour ces travaux en 2012. Le responsable a déclaré que «les revendications maximalistes de la Grèce sur le plateau continental sont contraires à la jurisprudence internationales, ainsi qu'aux décisions du tribunal».