La Turquie a condamné le 23 juillet les propos d’Emmanuel Macron accusant Ankara de violer la souveraineté de la Grèce et de Chypre en Méditerranée orientale.
Les propos de M.Macron sont «nuls et non avenus» et la menace de sanctions que le Président français a évoquée «n'aboutira à rien», a répliqué le porte-parole du ministère turc des Affaires étrangères, Hami Aksoy.
«La France perd sa neutralité et sa chance de contribuer à la stabilité avec chaque déclaration et chaque faux pas dans le contexte des événements en Méditerranée orientale», a déclaré M.Aksoy tout en ajoutant que Paris n’avait pu tirer aucun bénéfice de cette politique et ne pourrait pas en bénéficier à l'avenir.
Macron s'en prend à Ankara
«Il n'est pas acceptable que l'espace maritime d'un État membre soit violé ou menacé. Ceux qui y contribuent doivent être sanctionnés», a-t-il dit.
Activités turques d'exploration d'hydrocarbures en mer
La marine grecque a été mise en état d'alerte le 22 juillet après que la Turquie a dépêché des navires militaires à proximité de la plus orientale des îles grecques, Kastellorizo, pour accompagner un navire d'exploration gazière sous-marine. Athènes a appelé Ankara à «cesser immédiatement ses actions illégales» qui «violent sa souveraineté et menacent la paix et la sécurité de la région».
Ankara affirme que la zone maritime où les explorations seront conduites se trouve «entièrement sur le plateau continental turc tel que déclaré aux Nations unies», selon Hami Aksoy, porte-parole du ministre des Affaires étrangères.