Un père de 35 ans a été violemment attaqué dans la soirée du 19 mai rue Franchet d'Esperey à Brest, dans le Finistère, rapporte le 22 juillet Le Figaro.
L’incident s’est produit après que l’homme a demandé à des individus qui se disputaient en bas de son immeuble de faire moins de bruit. Les intéressés ont fait irruption dans son appartement et l’ont pris à partie à coups de barres de fer, puis ils ont pris la fuite.
«Au début, je pensais à une bagarre entre dealers, mais j'entends une voix masculine appeler à l'aide: "au secours, aidez-moi!". Je comprends qu'une victime innocente se fait agresser et j'appelle la police, qui a déjà reçu d'autres appels d'habitants de la cité. Je les supplie de faire vite: "j'entends l'homme hurler et les fracas de son corps tomber à répétition contre ma porte. Il va mourir"», confie un voisin au journal.
Dans un état critique, la victime est transportée d’urgence à l'hôpital où elle est placée dans un coma artificiel. Trois semaines plus tard, l’homme se réveille, mais avec de nombreuses séquelles. Il doit réapprendre à marcher en raison d’une fracture à une rotule.
Il subit également plusieurs opérations de reconstruction faciale. Il souffre par ailleurs de graves lésions cérébrales dont les conséquences sont pour l’heure inconnues.
«Il a quatre balafres qui partent des yeux jusqu'au crâne, son nez et sa mâchoire ont été enfoncés dans la boîte crânienne. Le médecin nous a parlé d'une potentielle opération des yeux», déplore une amie auprès du journal.
Son fils est séparé de son père
«Impossible de retourner dans son appartement, lieu d'un immense traumatisme, et désormais inadapté à son handicap car en étage sans ascenseur», poursuit son amie qui a lancé une cagnotte afin d’aider la victime à trouver un logement approprié à sa sortie de l'hôpital. Plus de 5.000 euros ont déjà été recueillis.
Quelques jours après l'agression, deux frères, de 34 et 29 ans, ont été interpellés avant d’être déférés devant le parquet de Brest. Ils ont été mis en examen pour tentative de meurtre et placés en détention provisoire. L'enquête est en cours. La victime envisage de porter plainte dans les prochains jours via son avocat.