Christophe Girard, adjoint à la Culture de la maire de Paris Anne Hidalgo, a annoncé à l'AFP avoir décidé de quitter son poste et remis sa démission jeudi 23 juillet, après des attaques d'élus écologistes à la suite de son audition en mars dans l'enquête «pour viols sur mineurs» qui visait Gabriel Matzneff.
«J'ai 64 ans, une vie de famille épanouie et de nombreux engagements culturels, politiques et associatifs, et n'ai nullement envie de pourrir ma vie plus longtemps et de m'emmerder à me justifier en permanence pour quelque chose qui n'existe pas», a-t-il écrit dans un communiqué que cite l'agence.
#SputnikVidéo | Des manifestants scandent «Girard démission», «violeur, pédocriminel, assassin» lors de l’action des #féministes à #Paris ce 23 juillet pic.twitter.com/M8Qfv6zgEz
— Sputnik France (@sputnik_fr) July 23, 2020
Des élus écologistes et des féministes demandaient depuis plusieurs jours sa suspension et l'ouverture d'une enquête interne à la Ville de Paris, estimant que M.Girard devait s'expliquer sur ses liens et agissements auprès de Gabriel Matzneff.
«Dans le climat délétère général [...] où l'on piétine notre Droit et le Code pénal, et même si la manifestation de ce jour contre moi n'a rassemblé qu'une vingtaine de personnes, la première de mes priorités est qu'Anne Hidalgo, brillamment réélue Maire de Paris, puisse exercer son mandat sereinement», écrit M.Girard.
La maire de Paris Anne Hidalgo «prend acte de cette démission», «salue cette décision courageuse» et «lui renouvelle toute son amitié», selon son entourage interrogé par l'AFP.
Elle a en outre réagi sur Twitter, exprimant son soutien à Girard.
Je suis écœurée. Dans quelle démocratie vivons-nous où le droit est piétiné par la rumeur, les amalgames et les soupçons ? Tout mon soutien à mon ami Christophe Girard.
— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) July 23, 2020
L'élu du 18e arrondissement reste conseiller de Paris, affirme une nouvelle fois soutenir «plus que jamais la lutte contre les discriminations, le racisme, l'antisémitisme, la misogynie, l'homophobie et la misandrie». Il précise par ailleurs maintenir sa plainte pour diffamation.
L'auteur est visé par une enquête pour «viols sur mineurs» ouverte par le parquet de Paris après la publication en janvier du roman autobiographique de Vanessa Springora dans lequel elle décrit la relation sous emprise qu'elle a entretenue, lorsqu'elle était mineure, avec l'écrivain.