Sept femmes postulent à des fonctions qui leur sont normalement interdites au sein de l’Église catholique

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Le collectif féministe Toutes Apôtres! a annoncé la candidature de sept femmes à diverses fonctions qui leur sont interdites au sein de l’Église catholique: évêque, nonce, curé ou encore diacre. Un acte qui a pour but de dénoncer «l’absence de femmes en situation de responsabilité» et qui est pour elles «une immense injustice».

Mercredi 22 juillet, sept femmes membres du collectif Toutes Apôtres! ont déposé leur dossier de candidature auprès de la nonciature apostolique française. Une candidature symbolique, puisque les postes concernés sont uniquement réservés aux hommes. Sur son site, le collectif a expliqué les raisons de ces démarches.

«L'absence des femmes en situation de responsabilité – que ce soit à la gouvernance de nos paroisses, de nos diocèses, au Vatican ou comme ministres ordonnées – constitue un scandale autant qu’un contre-témoignage de l’Église. Cette immense injustice n’est pas un problème mineur mais blesse l’ensemble du corps ecclésial», indique notamment leur manifeste.

Ainsi, sept femmes baptisées catholiques ont souhaité aller «au-devant des interdits posés par l’Église des hommes». Elles ont postulé pour des fonctions de «prédicatrice laïque» (qui a pour mission d’évangéliser), diacre, évêque, curé ou encore nonce, qui leur sont toutes interdites.

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Le collectif affirme également que «bien d’autres femmes auraient pu encore candidater», mais qu’un grand nombre d’entre elles craignent d’en subir les conséquences. «Nombreuses sont les femmes que nous avons rencontrées qui n’osent pas candidater de peur de perdre leur travail d’enseignement dans des instituts catholiques ou d’être mises à l’écart dans leurs activités paroissiales et diocésaines».

La candidature d’Anne Soupa

Leur action fait suite à la candidature d’Anne Soupa à l’archevêché de Lyon le 25 mai dernier, laquelle souhaitait succéder à Mgr Philippe Barbarin, déchu pour ne pas avoir dénoncé les agissements pédophiles du père Preynat. «La place des femmes n'est pas ce qu'elle devrait être en 2020. C'est un scandale de laisser perdurer l'invisibilité des femmes dans l'Église», avait-t-elle déclaré à l’AFP.

«Je n'aurais jamais dû candidater. La coutume catholique c'est d'attendre qu'on vous appelle. Mais personne ne m'appellera jamais. Donc, il faut bien que les femmes transgressent cette coutume», a-t-elle justifié, ajoutant qu’elle pensait «faire mieux que beaucoup d’évêques» après avoir constaté «la faiblesse de leur réflexion spirituelle».

Elle-même fondatrice de Toutes Apôtres!, elle a aussi créé le Comité de la Jupe, qui milite pour la reconnaissance des femmes au sein de l’Église. Si la candidature d’Anne Soupa n’a pas encore reçu de réponse, le collectif reste convaincu que «la persévérance dans la foi et l’action portera des fruits en des lieux que nous n’osons encore espérer».

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