Après huit ans passés à l’écart du monde politique, Roselyne Bachelot est revenue au gouvernement en tant que ministre de la Culture. Elle a expliqué dans une interview au JDD publiée le 20 juillet pourquoi elle avait accepté la proposition de Jean Castex, elle qui avait juré à plusieurs reprises de ne jamais revenir dans ce milieu.
«Nul ne peut dire que je sers mes intérêts en acceptant ce poste dans un contexte aussi terrible; je perds tout de même la moitié de mes revenus dans cette affaire», a-t-elle confié.
Une déclaration qui a éveillé la curiosité du compte Twitter Destination Ciné, lequel a affirmé que la rémunération d’un ministre s’élevait à 10.135 euros par mois, à laquelle s’ajoutent 12.500 euros de frais de représentation.
«Je perds tout de même la moitié de mes revenus» Roselyne Bachelot in #JDD
— Destination Ciné (@destinationcine) July 19, 2020
Pour rappel, la rémunération d’un ministre est de 10 135€/mois (+ 12 500€/mois de frais de représentation) pic.twitter.com/Jp8Cy9gHyr
Roselyne Bachelot avait-elle donc un salaire mensuel de 40.000 euros lorsqu’elle travaillait dans les médias? Pour rappel, l’ancienne ministre de la Santé a d’abord été chroniqueuse sur D8, elle a ensuite animé sa propre émission «100% Bachelot» sur RMC avant de passer sur LCI avec «L’heure Bachelot», puis «Le Club Le Chatelier» qui a pris fin en 2019.
Une crise à affronter
Erreur de communication ou erreur de calcul, cette passionnée d’opéra n’en est pas à sa première fausse note depuis son entrée au gouvernement. Pour son premier voyage en urgence, lorsqu’elle a appris l’incendie de la cathédrale de Nantes, elle a décidé d’utiliser l’hélicoptère plutôt que le TGV. Son choix a immédiatement été pointé du doigt par Ségolène Royal, qui a dénoncé sur Twitter le lourd bilan carbone de ce déplacement.
Comme l’indique le JDD, Roselyne Bachelot devra affronter «la plus grave crise jamais traversée par le monde de la culture depuis que le ministère existe». En effet, en raison de la crise sanitaire, le monde du spectacle a subi une chute de 75% de son chiffre d’affaire. «Le désastre est financier, mais il est aussi psychologique et je dirais même moral», a-t-elle résumé.