La police ukrainienne a annoncé mardi soir avoir libéré tous les passagers d'un bus, pris en otage à Loutsk, dans l'ouest de l'Ukraine, par un homme armé qui a ouvert le feu sur les policiers et affirmait avoir dissimulé une bombe dans la ville.
Après cette libération, le nombre d'otages retenus a été revu à la baisse, à 13, alors que les autorités ukrainiennes avaient d'abord fait état d'une vingtaine de passagers.
Libération des passagers
L'assaillant a d'abord libéré une femme âgée, un adolescent et une jeune femme, à l'issue d'une conversation téléphonique avec le Président ukrainien Volodymyr Zelensky, selon la porte-parole de la présidence ukrainienne, Ioulia Mendel. Les dix otages restants ont ensuite été libérés à l'issue d'une opération des forces spéciales et de la police, selon les services de sécurité ukrainiens (SBU).
Exigence du preneur d’otages
Après des négociations qui ont duré plus de 10 heures, le Président ukrainien a publié une vidéo sur Facebook pour accomplir la demande du preneur d'otages en appelant tout le monde à regarder le film «Earthlings». Sorti en 2005, c’est un documentaire américain sur le mauvais traitement des animaux destinés à être des animaux domestiques.
La vidéo a été ensuite effacée du compte du Président.
«Nous n'avons perdu personne», a souligné dans un message sur Facebook le Président Zelensky.
Ouverture d’une enquête
Le preneur d'otages s'est rendu à la police, selon le ministère de l'Intérieur. Une enquête pour «attentat» a été ouverte.
Le preneur d'otages, un ancien prisonnier, a tiré sur les forces de l'ordre, ouvert le feu sur un drone qui survolait le minibus et jeté dans la rue un paquet explosif et une grenade, cette dernière n'ayant «heureusement pas explosé», selon la police ukrainienne.
L'individu sera soumis à une expertise psychiatrique.
Il a également assuré avoir dissimulé «dans un autre endroit un engin explosif qui pourrait être déclenché à distance», selon le parquet général ukrainien.
Plus tard dans la journée, l'assaillant a été identifié comme Maxime Krivoch, un citoyen ukrainien de 44 ans originaire de la région russe d'Orenbourg, déjà condamné à deux reprises, notamment pour «banditisme», «fraudes» et détention illégale, et ayant passé près de 10 ans en prison en Ukraine.
Selon le ministère ukrainien de l'Intérieur, ces comptes appartenaient sans doute au preneur d'otages. L'un d'eux, sur Twitter, a ensuite été désactivé.