Maintenu en détention, le jeune homme, qui élevait 15 vaches et huit veaux à Lozzi (Haute-Corse) avant son procès, s'est également vu interdit de détenir un animal pendant trois ans et a une obligation de soin pendant deux ans.
Les faits, qui se sont déroulés en avril 2019, ont été diffusés en vidéo il y a seulement quelques semaines sur les réseaux sociaux. La scène avait notamment scandalisé des associations de défense de la cause animale, dont neuf s'étaient constituées partie civile.
Son audience
À l'audience, le jeune homme a refusé de livrer l'identité de la personne qui a filmé la scène diffusée ensuite sur les réseaux sociaux. Pour expliquer son geste, il a assuré avoir percuté l'animal en divagation, une explication rejetée par une avocate des parties civiles, Me Anna Maria Sollacaro, qui a mis en avant le fait que son véhicule n'avait subi «aucun dégât».
Cette dernière, représentant la Fondation assistance aux animaux, et Me Valerie Vincenti, représentant la SPA France, toutes deux parties civiles, se sont dites «satisfaites» du jugement.
«Cette réponse pénale montre qu'il y a une prise en compte de la gravité des faits. Cette décision, rendue par le tribunal correctionnel, est également rassurante pour l'avenir, pour l'ensemble des autres affaires d'actes de cruauté», a ajouté Me Sollacaro.
L'avocat du prévenu Me Marc-Antoine Luca, qui a mis en avant lors de l'audience une rupture amoureuse difficile pour expliquer les actes de son client, a de son côté estimé que «les arguments développés par la défense (avaient) partiellement été entendus».
«Les réquisitions étaient trop hautes. La place de mon client n'est pas en prison, il doit sa détention à la pression médiatique et l'émoi sur les réseaux sociaux», a-t-il déclaré à l'AFP à l'issue de l'audience.
Vidéo des faits
Au lendemain de la publication de la vidéo montrant les faits pour lesquels il a été jugé, le jeune homme originaire du Niolu avait été placé en garde à vue. Une première audience de comparution immédiate s'est tenue le 2 juillet, mais le prévenu, par la voix de son avocat, avait sollicité un délai afin de préparer sa défense.