Pékin menace de sanctionner des opérateurs européens si l’UE bannit Huawei de son marché de la 5G

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Pékin envisage des sanctions contre deux fabricants européens d’équipements de télécommunications, Nokia et Ericsson, après que le Royaume-Uni a décidé de renoncer aux composants 5G Huawei, rapporte le Wall Street Journal. Des restrictions à l’exportation pourraient être introduites si d’autres pays européens font de même.

Une semaine après l’interdiction au Royaume-Uni des équipements Huawei pour ses réseaux 5G, la Chine a réagi en menaçant de représailles deux fabricants européens, le finlandais Nokia et le suédois Ericsson, indique le Wall Street Journal. Ces entreprises se sont retrouvées bénéficiaires immédiats de la guerre commerciale contre Huawei menée par les États-Unis.

Le ministère chinois du commerce étudie la possibilité de contrôles à l’exportation qui empêcheraient Nokia et Ericsson de vendre à d’autres pays les produits qu’ils fabriquent en Chine, a précisé le quotidien financier. Pékin a toutefois précisé qu’il ne mettrait en place ces restrictions que si d’autres pays européens interdisaient eux aussi au géant technologique chinois de mettre en place leurs réseaux 5G.

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Le marché français de la 5G sérieusement restreint pour Huawei

L’Union européenne ne s’est pas concrètement prononcée en faveur d’une interdiction d’Huawei, mais a publié une «boîte à outils» contenant des normes de sécurité que les États membres devraient appliquer concernant les «fournisseurs à haut risque» pour construire des réseaux 5G. Nokia et Ericsson n’ont pour l’heure pas encore réagi à ces déclarations.

L’interdiction au Royaume-Uni

Le 14 juillet, le secrétaire britannique au Numérique, Oliver Dowden, a déclaré que les opérateurs de réseaux mobiles du pays devraient renoncer à acheter des équipements à Huawei à partir du 31 décembre 2020 et ce jusqu’en 2027. Une décision lourdement critiquée par Pékin. Un porte-parole d’Huawei a indiqué que cela pourrait ralentir l’innovation digitale au Royaume-Uni.

De son côté, Donald Trump a salué cette interdiction, et a même revendiqué d’avoir joué un certain rôle dans cette décision, précisant qu’il a «convaincu de nombreux pays» de ne pas faire affaire avec l’entreprise chinoise. Une allégation réfutée par le secrétaire d’État britannique à la Santé, Matthew Hancock, lequel a assuré que son gouvernement s’était uniquement basé sur les «conseils techniques» de ses propres experts.

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