Le système de combat aérien du futur (Scaf), développé par la France, l'Allemagne et l'Espagne, atteindrait une somme astronomique. Ainsi, il sera compris entre 50 et 80 milliards d'euros, indique un rapport publié le 15 juillet par les sénateurs Ronan Le Gleut (Les Républicains) et Hélène Conway-Mouret (Socialiste).
Tout en reconnaissant que le programme Scaf, dont le coût représenterait «cinq à huit fois» plus que celui du développement du Rafale, est impensable dans le cadre d'un seul pays, les auteurs proposent de partager les coûts «pour pouvoir préserver l'autonomie stratégique de chacun des pays membres du programme en matière de système de combat aérien».
Ainsi, selon la loi de finances pour 2020, les pays doivent allouer 1,4 milliard d'euros d'autorisations d'engagement pour couvrir le lancement des premières activités d’élaboration du programme de démonstration. L’investissement sera ensuite réparti à parité entre la France et l’Allemagne d’ici à 2025-2026 (environ quatre milliards d'euros). Enfin, avec l'entrée en jeu de l'Espagne les coûts seront révisés à égalité entre tous les partenaires.
Le nouveau système de combat aérien
Ronan Le Gleut explique dans le rapport que l’avion de combat nouvelle génération sera capable de transporter plus de missiles, de rester en vol plus longtemps, bénéficiera d’une furtivité plus performante et d’une manœuvrabilité égale au Rafale. Selon lui, il sera entouré de drones chargés de missions diverses, du leurrage au tir en passant par le brouillage et le recueil d'informations.
Le troisième élément du système représente le cloud de combat, qui permettra d’interconnecter des plateformes entre elles et avec des bases de données. En outre, toutes ces plateformes seront dotées de l'intelligence artificielle et de l'automatisation des fonctions, laquelle augmenterait l'efficacité du pilote au combat.