La Turquie a promis de sauvegarder la confidentialité des informations secrètes sur les systèmes de défense antiaérienne russes S-400, a indiqué Ismail Demir, chef du secrétariat turc de l’Industrie de défense dans une interview accordée le 16 juillet au quotidien national Milliyet.
«La Russie a exprimé sa préoccupation quant à la sécurité des données sur les systèmes de défense S-400, et la Turquie lui a promis de protéger ces données», a-t-il déclaré.
Proposition des USA
Auparavant, Omer Celik, porte-parole du Parti turc de la justice et du développement, avait qualifié son pays d’«acheteur final» et avait souligné l’impossibilité d’une telle revente d’un point de vue juridique.
Il a rappelé que la Turquie avait initialement souhaité acheter des systèmes de missiles américains Patriot. Mais comme Washington n’avait pas répondu Ankara avait décidé d’acheter des armements russes.
Des négociations houleuses
En avril dernier, le chef de la diplomatie turque, Mevlut Cavusoglu, a déclaré que la décision d’acheter des systèmes russes avait résulté de l’échec des négociations avec les États-Unis, lesquelles avaient duré 10 ans.
L’amendement prévoyant le rachat des S-400 russes auprès de la Turquie a été proposé pour le budget 2020-2021 de la Défense des États-Unis. Présentée par le sénateur John Thune, cette proposition figure parmi 500 autres amendements, tous soumis au vote.
Les relations entre Washington et Ankara se sont détériorées en raison de l’achat des S-400. Après avoir refusé de renoncer à leur livraison en 2019, la Turquie a été suspendue du programme américain sur les avions de combat F-35.