Le chef du gouvernement tunisien, Elyes Fakhfakh, choisi en février pour diriger un gouvernement de coalition, a, après un bras de fer avec le parti d'inspiration islamiste Ennahdha, présenté sa démission mercredi 15 juillet, ont indiqué à l'AFP deux sources officielles sous couvert de l'anonymat.
Ennahdha, qui compte cinq ministres au gouvernement, avait relancé de façon pressante cette semaine ses appels à changer de gouvernement, mettant en avant les soupçons de corruption pesant sur le Premier ministre, précise l'agence.
M.Fakhfakh est sous le coup d'une enquête pour conflit d'intérêt, accusé depuis fin juin de ne pas avoir cédé la gestion de ses parts dans une entreprise d'assainissement ayant remporté des marchés publics ces derniers mois.
Selon la présidence, M.Saïed a désormais 10 jours pour nommer une personnalité à même de gouverner le pays, qui aura elle-même un mois afin de convaincre la majorité absolue des députés d'approuver son équipe, précise l'AFP.
Une gageure étant donné que le Parlement élu en octobre est composé d'une myriade de partis.
Peu avant l'annonce de cette démission, le parti Ennahdha et certains de ses alliés avaient déposé une motion de censure contre le Premier ministre.