Des habitants d’une ville espagnole ont manifesté pour chasser des migrants algériens de peur du Covid-19

© Photo Pixabay / dendoktoorEspagne
Espagne - Sputnik Afrique
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Un migrant algérien malade du Covid-19 s’est enfui samedi 4 juillet de l’hôpital de Carthagène en Espagne, selon l’agence EFE. Son arrestation dimanche a déclenché la colère des habitants de Los Nietos et de San Anton qui ont exigé le départ de 108 autres Algériens arrivés le même jour, de peur d’une contagion.

Dimanche 5 juillet, 108 migrants algériens ont débarqué à bords de dix bateaux sur la côte de la ville de Murcie, dans le sud-est de l’Espagne, a rapporté l’agence officielle EFE. Conformément au dispositif de l’état d’urgence sanitaire instauré en raison du Covid-19, ces migrants ont tous été soumis à un test PCR par les autorités espagnoles qui les ont placés de suite en quarantaine.

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Or, selon le média, un autre migrant algérien, arrivé la semaine dernière et contrôlé positif à la maladie, s’était enfui samedi 4 juillet de l’hôpital, provoquant la peur et la colère des habitants de deux villes qui ont manifesté pour chasser les 108 migrants, suite à son arrestation par la police. 

Les faits

L’agence espagnole a indiqué que les 108 migrants algériens étaient pris en charge pour la durée du confinement par la section locale de la Croix-Rouge et la fondation Cepaim qui les a hébergés dans ses locaux situés dans les villes de Los Nietos, à Carthagène, et de San Anton, à Murcie.

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Cependant, l’annonce de l’arrestation par la police du migrant de 25 ans qui s’est enfui de l’hôpital de de Sainte Lucie de Carthagène, où il était pris en charge avec sept autres Algériens tous porteurs du virus, a déclenché la colère des habitants de Los Nietos et de San Anton. Ces derniers sont sortis dans la rue pour exiger le départ des migrants hébergés par les ONG de peur qu’il y ait d’autres contaminés susceptibles de s’enfuir.

Deux jours avant, six migrants algériens ont quitté par bus la ville de Los Nietos vers une autre destination, sous la protection de la police qui surveillait les locaux de la même ONG où ils étaient hébergés.

Samedi 4 juillet, le Président Abdelmadjid Tebboune avait déclaré à France 24 que certains jeunes algériens ne croyaient pas en l’existence de la maladie du coronavirus. «Pour eux, tant qu’ils ne voient pas le virus, ils n’y croient pas», a-t-il affirmé, appelant à la raison ceux qui pensent que l’État exploitait cette épidémie pour étouffer l’opposition politique en empêchant le retour du Hirak.

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