Au lendemain de la promotion de Gérald Darmanin au ministère de l’Intérieur, l’affaire des accusations de viol à son égard a rassemblé des militants féministes aux abords de la place Beauvau. Désormais le «premier flic de France» se retrouve au cœur de critiques liées à son opposition aux réformes en faveur des homosexuels. En 2014, celui qui était alors député de l'Union pour un mouvement populaire (UMP) avait dit tout le mal qu’il pensait des «néfastes réformes de société» proposées par le Parti socialiste (PS):
Incapable de redresser économiquement le pays, le PS propose de néfastes réformes de société : vote des étrangers, mariage homo, euthanasie
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) September 18, 2012
«Incapable de redresser économiquement le pays, le PS propose de néfastes réformes de société: vote des étrangers, mariage homo, euthanasie», avait alors écrit M.Darmanin.
Dans l’un de ces tweets, il s’était demandé s’il fallait «accepter tout» «sous prétexte que la société évolue»:
Accusé de viol et de harcèlement sexuel, l'homophobe notoire Gérald Darmanin, opposant au mariage pour tou.te.s, devient ministre de l'intérieur !#RemaniementMinisteriel pic.twitter.com/AcGZJOt73V
— Le coin des LGBT+ (@lecoindeslgbt) July 6, 2020
Ces tweets viennent s’ajouter à l’affaire d’agressions sexuelles qui le concerne dans le lancement d’une pétition «Pour un gouvernement qui ne promeut ni racisme, ni culture du viol, ni LGBTQIA+phobies». Signée pour le moment par plus de 50.000 personnes, elle exhorte M.Darmanin à la démission «au nom de toutes les victimes de viols, d’actes LGBTQIA+phobes, de violences sexistes et de racisme».
Les investigations reprennent
Mi-juin, les avocates de la femme qui accuse Gérald Darmanin de l'avoir violée en 2009 avaient dénoncé le soutien apporté par le gouvernement au ministre.
Après deux ans de bataille procédurale, la cour d'appel de Paris avait ordonné début juin la reprise des investigations sur les accusations de viol, harcèlement sexuel et abus de confiance portées contre le ministre par Sophie Patterson-Spatz.
Entendu en audition libre le 12 février 2018, M.Darmanin a confirmé avoir eu une relation sexuelle avec Mme Patterson-Spatz, mais selon lui librement consentie et à l'initiative de la plaignante.
La cour d'appel de Paris a ordonné le 11 juin la reprise des investigations concernant une accusation de viol en 2009 visant le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin.