L’épouse du conducteur de bus qui a été mortellement agressé dimanche 5 juillet au soir à l’arrêt de Tram’bus «Balishon» à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) a confié «vivre un cauchemar», rapporte Le Parisien.
«On l'a touché, senti, on lui a parlé. Sa tête était déformée», a-t-elle indiqué le 6 juillet en pleurs.
Bien que son mari se trouvait lundi 6 juillet en état de mort cérébrale, sa femme gardait espoir.
«Je n'ai pas envie de me rendre à l'évidence, j'ai l'impression de vivre un cauchemar. Il ne peut pas partir comme ça, il allait avoir 59 ans», a-t-elle déploré avant de poursuivre: «Non, on ne fait pas ça pour un ticket de bus! On ne tue pas gratuitement comme ça!».
En outre, elle a confié avoir élaboré des projets d'avenir avec son mari.
«Philippe allait être à la retraite dans un an et on s'était dit qu'on allait acheter un camping-car, en septembre. On voulait encore profiter. On nous a tout détruits en l'espace de quelques secondes. On nous a détruits oui…».
Cause éventuelle de l’agression
Il lui a été rapporté que l’absence de billets chez certains passagers a été à l’origine de l’altercation, ce qui l’a poussé à sortir pour les faire descendre. Cependant, selon elle, beaucoup de questions restent en suspens sur l’agression.
L'enquête confiée au commissariat de Bayonne devrait permettre d’éclaircir l'origine de l'altercation et son déroulement à l’aide des témoignages recueillis. Les policiers ont placé en garde à vue dès dimanche 5 juillet au soir cinq personnes dont une est soupçonnée d'être l'auteur du coup le plus violent.