Après que la nomination au poste de garde des Sceaux de l’avocat Éric Dupond-Moretti a été qualifiée de «déclaration de guerre à la magistrature» par l’USM, syndicat majoritaire chez les magistrats, celui-ci a répondu ce 7 juillet aux magistrats.
«Je ne fais de guerre à personne», a-t-il déclaré lors de la passation de pouvoir avec sa prédécesseure Nicole Belloubet.
Eric Dupond-Moretti: "Je serai un garde des sceaux de sang-mêlé, mon ministère sera celui de l'antiracisme et des droits de l'Homme" pic.twitter.com/weAFwM69sx
— BFMTV (@BFMTV) July 7, 2020
Il a également assuré vouloir être «un garde des Sceaux de sang-mêlé» et que son «ministère sera celui de l'antiracisme et des droits de l'Homme».
Et d’ajouter qu’il «souhaite être le Garde des Sceaux qui portera enfin la réforme du parquet».
Ses souhaits et déclarations
Le nouveau ministre de la Justice «semble détester les magistrats qu’il ne se prive pas d’insulter régulièrement», a indiqué Céline Parisot, présidente de l’Union syndicale des magistrats (USM). Il souhaite supprimer l’École nationale de la magistrature, la scission du corps (siège/parquet), «soit tout l’inverse de ce que porte l’USM», a-t-elle lancé.
Fin juin, Éric Dupond-Moretti avait qualifié de «méthodes de barbouzes» les investigations du parquet national financier, qui ont épluché ses factures téléphoniques détaillées («fadettes»), comme celles de plusieurs autres avocats, pour tenter d’identifier la «taupe» qui aurait pu informer Nicolas Sarkozy qu’il était sur écoute.