Un système sol-air Patriot a intercepté une roquette visant l’ambassade américaine à Bagdad dans la nuit du 4 au 5 juillet, a annoncé dimanche 5 juillet la chaîne de télévision Al-Sumaria en se référant à une source au sein des services de sécurité irakiens.
«Il y a eu une tentative d’attaquer à la roquette l’ambassade des États-Unis qui se trouve dans la Zone verte, au centre de Bagdad. Interceptée par un système antiaérien Patriot, la roquette est tombée sur un immeuble situé à proximité de l’ambassade, blessant un enfant», a indiqué l’agence de presse.
La chute de la roquette n’a pas fait de morts, mais a causé des dégâts matériels à l’édifice, selon Al-Sumaria.
Une attaque en réponse à un test de Patriot?
L’incident a eu lieu quelques heures après un essai du système Patriot mené par les États-Unis au centre de la capitale irakienne, au mécontentement des autorités locales, relate la chaîne de télévision Rudaw.
Une base abritant des soldats US également visée par des tirs
Le service de presse des organes de sécurité irakiens a annoncé ce dimanche 5 juillet qu’avait été repoussée une autre attaque à la roquette, cette fois contre la base militaire de Taji, qui héberge les forces de la coalition antiterroriste internationale dirigée par les États-Unis.
«Les forces armées ont déjoué une autre attaque. Elles ont neutralisé une roquette et un système de tir. L’enquête a établi que la roquette visait le camp militaire de Taji au nord de Bagdad», a indiqué le service de presse.
Tirs de roquettes en Irak
Les roquettes tirées par des systèmes de fabrication artisanale visent souvent la Zone verte de la capitale irakienne, qui abrite des bâtiments gouvernementaux et ambassades, ainsi que l’aéroport international de Bagdad attenant à un aérodrome militaire. De tels incidents ne font généralement pas de victimes, ni de dégâts matériels graves.
La base de Taji a aussi plusieurs fois été la cible de tirs. En mars, plusieurs militaires de la coalition internationale ont été tués ou blessés. Les États-Unis ont mené plusieurs frappes contre les groupes chiites armés irakiens qu’ils tiennent pour responsables de cette attaque meurtrière.