Le sénateur russe Alexeï Pouchkov a commenté sur Twitter l'article du quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung sur les efforts de Macron pour plaire à Poutine. D’après le sénateur russe, le Président français est conscient du potentiel d'interaction avec Moscou.
«Macron sent le potentiel d'une interaction avec la Russie. Il est conscient que la formule galvaudée "dialogue à partir d'une position de force" est stérile: "une position de force" tue le dialogue. Avec les États-Unis qui se sont enfermés […] on ne va pas loin. Pétrifiée par les sanctions, l'UE est statique. Le mouvement est avec la Russie», a écrit le sénateur.
Макрон чувствует потенциал взаимодействия с Россией. Он понимает, что избитая формула «диалог с позиции силы» стерильна: «позиция силы» убивает диалог. С ушедшими в себя США, охваченными сумятицей, далеко не уедешь. Окаменевший в санкциях ЕС статичен. Движение - с Россией. https://t.co/3gQhFdfQsx
— Алексей Пушков (@Alexey_Pushkov) July 1, 2020
L’auteur de l’article allemand a noté qu'après avoir visionné les images de la vidéoconférence entre les Présidents russe et français, il avait l'impression que Poutine et Macron étaient liés par une amitié forte. Le quotidien allemand a qualifié cette discussion de tentative de Macron de plaire à Poutine et l’a expliquée par la stratégie du Président français visant à éviter un rapprochement inquiétant entre Moscou et Pékin.
«Il [Macron, ndlr] s’est comporté avec visiblement beaucoup de respect et de confiance et a indiqué qu'il était prêt à venir à Moscou pour rencontrer Poutine dans le cadre d’une visite réciproque. Les images montrent le Président français qui s'efforce de mériter les faveurs de Poutine», écrit l'auteur de l’article allemand.
Une vidéoconférence de Macron et Poutine
L'entretien entre Poutine et Macron a eu lieu vendredi 26 juin sous forme de vidéoconférence. Selon le Kremlin, les dirigeants des deux États ont discuté de la stabilité stratégique, ils se sont mis d’accord pour intensifier le travail à ce sujet au format «2+2» avec la participation des ministres des Affaires étrangères et de la Défense.