Le Conseil de sécurité des Nations unies a répondu à l'appel du secrétaire général de l'organisation, Antonio Guterres, en faveur d’un cessez-le-feu dans tous les conflits dans le monde dans le contexte de la pandémie de coronavirus, en adoptant ce mercredi 1er juillet une résolution, selon les dires de l'ambassadeur allemand aux Nations unies, Christoph Heusgen. La résolution a été adoptée à l'unanimité.
«Le Conseil de sécurité a soutenu aujourd'hui l'appel du secrétaire général pour un cessez-le-feu mondial face au Covid-19, ayant adopté la résolution», selon l’ambassadeur.
Antonio Guterres avait appelé à un cessez-le-feu immédiat partout dans le monde le 23 mars. Depuis, le Conseil de sécurité n'a pas pu s'entendre sur la formulation des phrases de la résolution qui soutiendrait officiellement l'appel du secrétaire général.
Les points clés du document
Selon le texte de la résolution, à la disposition de Sputnik, le Conseil de sécurité exprime son inquiétude profonde en rapport avec les conséquences destructrices de la pandémie de Covid-19, surtout dans les pays en proie à des conflits armés. Le document indique que le Conseil de sécurité reconnaît que la violence et l'instabilité des conflits peuvent aggraver l’épidémie et que cette dernière peut alourdir les conséquences humanitaires des situations de conflit.
La résolution soutient que les membres du Conseil de sécurité tiennent compte des mesures proposées par le secrétaire général de l'organisation, «en particulier son appel à un cessez-le-feu mondial immédiat». Le Conseil de sécurité croit également que «l’échelle sans précédent de la pandémie de Covid-19 peut compromettre le maintien de la paix et de la sécurité internationales», indique le texte.
De ce fait, selon la résolution, l’organe exécutif de l’Onu «exige une cessation générale et immédiate des hostilités dans tous les pays et soutient les efforts déployés par le secrétaire général et ses représentants spéciaux et les envoyés spéciaux à cet égard».
Le Conseil de sécurité de l’Onu demande également à toutes les parties prenantes des conflits armés de mettre immédiatement en place une «pause humanitaire durable d'au moins 90 jours consécutifs» afin de faciliter la livraison de l'aide humanitaire en toute sécurité.
Cela ne concerne pas les opérations contre les organisations terroristes
De plus, le Conseil de sécurité confirme que cette cessation générale des hostilités et cette pause humanitaire ne concerne pas les opérations militaires contre les organisations terroristes telles que l'État islamique*, Al-Qaïda*, le Front al-Nosra*, ni toutes les autres personnes, groupes, entreprises et organisations associés à ces groupes et autres groupes terroristes identifiés comme tel par le Conseil de sécurité.
*Organisation terroriste interdite en Russie