Certains patients guéris du Covid-19 sont victimes de délires et d’hallucinations

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Plusieurs cas d’épisodes hallucinatoires ont été rapportés, après une infection au Covid-19. La lourdeur des traitements pour les malades ou diverses complications d’ordre médical sont évoquées pour expliquer le phénomène.

Des malades atteints du Covid-19 ont été confrontés à des hallucinations paranoïaques durant leur hospitalisation, rapporte le New York Times. Ces manifestations ont surtout touché des patients en unité de soins intensifs.

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Le quotidien relate ainsi l’histoire de Kim Victory, 31 ans, hospitalisée pour une insuffisance respiratoire grave, causée par le coronavirus. La jeune femme a été en proie à plusieurs visions cauchemardesques, où elle se voyait brûlée vive, transformée en statue de glace ou attaquée par des chats. Ses nuits étaient si agitées qu’elle en crachait son tube respiratoire.

Ce phénomène appelé «délire hospitalier» est connu des soignants mais il touche généralement des patients âgés, ayant parfois déjà souffert de démence. Mais avec le coronavirus, des malades de tous âges et sans déficience cognitive antérieure ont été affectés.

«Il y a un risque accru de déficits cognitifs temporaires ou même permanents. C'est en fait plus dévastateur que les gens ne le pensent», déclare au New York Times Lawrence Kaplan, psychiatre au centre médical de l'université de Californie à San Francisco.

Plusieurs facteurs

Ces délires constituent parfois une réponse de l’organisme à la maladie et au traitement.

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L’appauvrissement en oxygène et l’inflammation induits par le virus peuvent ainsi affecter le cerveau de certains patients, en plus des poumons. Des caillots sanguins peuvent également se former, sans aller jusqu’à provoquer des accidents vasculaires cérébraux, mais déclenchant des problèmes cognitifs et des délires, comme l’explique au New York Times la docteure Sharon Inouye, fondatrice de l’Hospital Elder Life Program.

Plus généralement, le manque d’interactions sociales des patients, leur immobilisation forcée ou la prise de sédatifs lourds peuvent favoriser l’apparition d’hallucinations paranoïaques, rapporte le quotidien américain.

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