Le secteur du tourisme au Maroc risque de licencier plus d’un demi-million de salariés en raison de l’impact de la crise du Covid-19, rapporte le site Le 360 qui cite des sources proches du dossier. Des négociations sont en cours avec le gouvernement à qui les professionnels du secteur demandent une aide financière pour sauver les emplois. Ils ont également proposé à ce que les employés acceptent une baisse de salaire pendant un an, le temps que l’activité du secteur redémarre.
«Près de 550.000 emplois risquent d’être détruits», affirme la source, un professionnel du tourisme qui participe actuellement aux négociations avec le gouvernement, précise le média.
«Ils n’ont pas les moyens financiers nécessaires pour assurer la reprise des activités. Si l’État ne leur vient pas en aide en répondant favorablement et d’urgence aux demandes formulées par la profession, des hôteliers menacent de ne pas rouvrir et de ne reprendre aucun de leurs salariés», prévient-il.
Que faire?
Le coût des mesures proposées par les professionnels que l’État devrait supporter est de 12 milliards de dirhams (1,1 milliard d’euros).
«Cette enveloppe permettra de sauver tous les emplois du secteur et d’assurer les revenus générés pour quelque deux millions d’emplois indirects qui gravitent autour du secteur», souligne la source.
Par ailleurs, les hôteliers ont sollicité l’autorisation du gouvernement pour baisser d’un tiers les salaires de leurs employés. Les deux tiers restants seront assurés à parts égales entre l’État et les employeurs.
Une situation financière non confortable
Selon le site d’information L’Économiste, le déficit budgétaire du Maroc s’est creusé à 25,5 milliards de dirhams (2,4 milliards d’euros) depuis le début de l’année en raison de la crise du Covid-19.
Par ailleurs, L’Économiste explique que le confinement a causé une chute de 10% des recettes ordinaires de l’État en raison du recul des revenus de la TVA et de l’impôt sur le revenu.
Enfin, le professionnel du secteur rappelle que l’impôt sur les sociétés a reculé de 4,1% par rapport à la même période en 2019, soit une perte de 16 milliards de dirhams (1,47 milliard d’euros).