RT a vu sept de ces chaînes frappées d’interdiction par le Conseil national letton des médias. Les canaux visés sont RT, RT HD, RT arabe, RT espagnol, RT Documentary HD, RT Documentary, RT TV.
L’organisme justifie sa décision en arguant que RT est la propriété de Dmitri Kisselev, personnalité russe sous le coup de sanctions de la part de l’UE. Le Conseil exhorte en outre les autres pays de l’UE à sévir contre ces canaux.
«Les preuves que nous avons reçues sont très sérieuses et nous invitons les régulateurs de tous les États de l'UE à suivre notre exemple et à interdire RT sur leur territoire. Il n'y a pas de place pour de tels programmes en Lettonie ni dans l'UE», a déclaré Ivar Abolins, président du conseil.
Confusion et russophobie ambiante
Il semblerait que l’organisme letton ait en réalité confondu deux entités juridiques différentes: RT et Rossiya Segodnya MIA. Dmitri Kisselev est le directeur général de Rossiya Segodnya MIA. La rédactrice en chef de RT est Margarita Simonian, qui n’est pas soumise aux sanctions de l’UE.
«Cette décision est un indicateur du niveau de stupidité et d'ignorance des autorités lettones, aveuglées par la russophobie. Nous avons sincèrement ri à cette annonce, les autorités lettones se tirent vraiment une balle dans le pied. Plus sérieusement, cette interdiction n’a pas le moindre fondement juridique, la Lettonie devrait reprendre la diffusion de RT et s'excuser auprès de nos collègues», a d’ailleurs déclaré Dmitri Kisselev à Sputnik.
Atteinte à la liberté d’expression
Pour leur part, les autorités russes ont pointé du doigt une forme de harcèlement vis-à-vis de certains médias dans les pays baltes.
La Fédération internationale des journalistes a été informée de la situation, a en outre déclaré à Sputnik Vladimir Soloviev, directeur de l’Union des journalistes de Russie.