À la lumière de la vague de manifestations antiracistes déclenchée aux États-Unis après la mort de George Floyd qui s’est répandue jusqu’en Europe, l’utilisation du mot «blanc» est devenue un sujet sensible. Suite à la prise de position de L’Oréal sur le sujet, un internaute a décidé d’ironiser sur la décision de l’entreprise de supprimer les mots «blanc», «blanchissant» et «clair» de ses produits en imaginant le témoignage d’un militant d’Extinction Rebellion, prétendument cité par l’AFP de rebaptiser le mont Blanc en «grand Mont».
«Un sommet blanc, symbole d’oppression, qui domine l’Europe, il y a quelque chose qui ne passe plus en 2020», a expliqué le militant dans ce tweet parodique.
Suffisamment absurde pour ne pas être pris au sérieux
«Malheureusement, j’ai créé une fake news à mon insu, beaucoup ont ri, mais certains y ont cru. Ça m’arrive de temps en temps de rebondir sur l’actualité avec ce genre de blague, mais d’habitude, ça ne crée pas la polémique», a-t-il témoigné auprès de 20 Minutes.
La réaction du maire
Le maire de Saint-Gervais (Haute-Savoie), Jean-Marc Peillex a défendu le mont Blanc en mettant en avant l’espace naturel unique du site. «Si ce nom était discriminatoire, pourquoi pas ? Mais là, il se trouve qu’il est blanc à cause des neiges éternelles. Tout ça est vraiment dégradant en fait, c’est se moquer des gens!», a-t-il déclaré au quotidien.
Et pourtant techniquement, ce sont les conseils municipaux qui ont tout pouvoir sur la toponymie, explique le Cnig à 20 Minutes: «Pour le mont Blanc, trois communes sont concernées, Chamonix, Saint-Gervais et Courmayeur en Italie. Ce n’est donc pas demain la veille que ce nom pourra changer».