«Ce parquet qui se voulait exceptionnel est devenu une juridiction d'exception», lance au cours de son entretien le député qui regrette que la justice soit «aujourd'hui touchée par le poison du soupçon de la politisation».
«Ce qu'ont subi François Fillon et Nicolas Sarkozy n'est pas conforme à l'idée que je me fais d'une justice équitable, totalement indépendante des pressions et du contexte politique. C'est pourquoi je déposerai demain une proposition de loi pour supprimer le PNF», ajoute M.Ciotti.
Lien avec l'affaire Fillon
Entendue le 10 juin par la commission d'enquête parlementaire sur l'indépendance de la justice, Éliane Houlette, ex-chef du PNF, partie à la retraite fin juin 2019, s'est émue du «contrôle très étroit» qu'aurait exercé le parquet général, son autorité de tutelle directe, dans la conduite des investigations dans le dossier Fillon.
«Les choix du PNF à l'encontre de Nicolas Sarkozy ou de François Fillon ont contribué à les éliminer de la course à l'élection présidentielle de 2017», estime Éric Ciotti.
La troisième affaire concerne l'ancien Président de la République Nicolas Sarkozy. En février 2014, le PNF a demandé d'éplucher les factures téléphoniques d'une dizaine de ténors du barreau pour trouver la «taupe» qui aurait pu informer Nicolas Sarkozy et son avocat Thierry Herzog qu'ils étaient sur écoutes dans une autre affaire.