Dans une tribune publiée sur le site de La Première (France Télévisions), l’ancien député martiniquais (1988-1993) Guy Lordinot met en avant sa théorie du grand remplacement. Il avance que la migration blanche est sur le point de provoquer une crise identitaire en Martinique.
L’homme politique pointe le départ de 3.000 jeunes chaque année à cause du manque de perspectives sur l’île, entraînant un vieillissement de la population martiniquaise. Il souligne également «l’arrivée régulière d’une population de race blanche» qui est selon lui révélatrice d’un «génocide par substitution», expression attribuée à l’écrivain Aimé Césaire.
Il affirme qu’il s’agit d’une «politique coloniale» organisée par l’État français, qu’il voit comme «une véritable agression». Par ailleurs, il dénonce la «disparition programmée de l’identité martiniquaise». «Une population métissée qui diminue, une population de race blanche, culturellement différente qui augmente, voilà le signe que notre identité de Martiniquais est en déclin régulier», insiste-t-il.
«Faire émerger le Martiniquais véritable»
Se référant une nouvelle fois à Aimé Césaire, ancien député de Martinique, comme lui, il invite dans sa tribune à «faire vivre une nouvelle utopie, une utopie refondatrice» en réalisant «un grand rassemblement incluant les békés [habitants blancs créoles descendant des premiers colons européens, ndlr]». Pour Guy Lordinot, cette utopie doit permettre de «faire émerger le Martiniquais véritable, ni assisté ni colonisé, mais acteur de son devenir».