La Ligue de défense noire africaine qualifie de Gaulle de «criminel» qui a été «incapable de mourir pour sa patrie»

© AP PhotoLe général de Gaulle lors de son discours au Royal Albert Hall de Londres le 18 juin 1942
Le général de Gaulle lors de son discours au Royal Albert Hall de Londres le 18 juin 1942 - Sputnik Afrique
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Dans un message publié sur Twitter, la Ligue de défense noire africaine, organisation de lutte contre la «négrophobie», s’en est prise au général de Gaulle, un «grand criminel» dont elle appelle à déboulonner les statues à l’instar de celles de Napoléon et de Colbert.

Mercredi 24 juin, la Ligue de défense noire africaine (LDNA) a vivement critiqué le fondateur de la Ve République dans une publication sur Twitter. L’organisation, qui se définit comme un collectif luttant contre les injustices, le racisme et les discriminations, reproche au général de Gaulle d’avoir notamment effacé de l’Histoire «la libération de la France par les Africains».

«Si Charles De Gaulle était un grand criminel, il fut aussi un fugitif de la Seconde guerre dite mondiale», lance la LDNA, se référant aux propos du «savant» Coovi Rekhmire. «Ainsi, tel un fuyard incapable de mourir pour sa patrie, le 17 juin de Gaulle part aussitôt pour Londres afin de poursuivre soi-disant la guerre», poursuit-elle.

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La Ligue affirme enfin que de Gaulle était «incapable d’assumer ses responsabilités de général qu’il ne méritait manifestement pas» et qu’il n’est revenu en France «qu’après la libération de la France par les Africains». Un fait que le général «effacera des tablettes de l’Histoire pour créer de toutes pièces son mythe de résistant», conclut le message.

Cette critique fait suite aux récentes demande de la LDNA de faire retirer les statues de l’ancien Président, avec celles de Jean-Baptiste Colbert, le ministre de Louis XIV à qui est attribué le Code noir, ou encore de Napoléon.

Indignation de la Licra

La Ligue internationale contre le racisme (Licra) est montée au créneau à la suite de cette publication, qu’elle a qualifiée de «bêtise, de mensonge et de déshonneur». «On commence par taguer les statues et on finit par contresigner toute la propagande de Vichy contre de Gaulle», a-t-elle également commenté.

Le leader de LDNA arrêté

Samedi 20 juin, la Ligue de défense noire africaine avait organisé une manifestation place de la Concorde à Paris contre le racisme et pour «l’émancipation de l’Afrique». Le rassemblement s’est tenu malgré l’interdiction de la préfecture de police, menant à plusieurs interpellations, dont celle de son porte-parole Egountchi Behanzin.

L’homme avait notamment affirmé via un mégaphone que «l’État français est un état totalitaire, terroriste, esclavagiste, colonialiste». Après ces propos, le Rassemblement national, via son porte-parole Sébastien Chenu, a réclamé la dissolution de la LDNA.

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