Mardi 23 juin, la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) a demandé à la ministre de la Transition écologique, Élisabeth Borne, de modifier sa déclaration d’intérêts. Déjà épinglée en janvier par l’hebdomadaire Marianne pour sa participation à un lobby de constructeurs (IGD), elle aurait également omis son appartenance à des conseils d’administration de cinq autres organismes, indique le magazine économique Capital.
En janvier, la ministre avait affirmé que sa présence à l’IGD, dans lequel se trouvent notamment les géants Vinci, Bouygues et Veolia, n’avait pas à figurer dans sa déclaration. Au moment de ces révélations, la HATVP avait en effet décidé de ne pas tenir compte de cette omission, et Mme Borne n’avait rien modifié.
Mais la HATVP a réexaminé son dossier et lui a donné tort. Élisabeth Borne dispose désormais d’un délai de trois mois pour compléter sa déclaration, avec un total de six mandats à ajouter. L’institution n’a toutefois pas saisi le parquet, estimant qu’il ne s’agit pas d’une «omission substantielle».
Un total de neuf mandats
Comme le détaille Capital, elle fait notamment partie des CA de l’Atelier parisien d’urbanisme, de la fédération d’entreprises Paris-Île-de-France Capitale Économique, de la fondation Groupe RATP et du Comité stratégique de Fer de France, tous liés à son ancienne fonction de présidence de la RATP. Un mandat lié à l’École nationale des Ponts et chaussées et un autre qui n’est pas précisé sont également absents de la déclaration.
Avec les deux autres mandats déclarés, celui au conseil de surveillance de RATP Développement et Systra et celui à l’IGD, Mme Borne totalise neuf mandats d’administratrice. Tous ont pris fin en 2017, précise le magazine, lorsqu’elle a pris ses fonctions de ministre chargée des Transports.