Lors du débat du jeudi 25 juin, à quelques jours du second tour, les trois candidates restantes pour la mairie de Paris se sont donné rendez-vous pour un dernier débat sur BFM TV. Anne Hidalgo a été interpellée par un père de famille à propos d’une salle de shoot (local où les toxicomanes peuvent prendre leur dose) située dans le Xe arrondissement.
Réaction assez hallucinante d'Hidalgo face à la colère d'un riverain d'une des salles de shoot qu'elle a créées: elle lui demande de parler plutôt de "salle de consommation à moindre risque"...#StopHidalgo #DatiPourParis pic.twitter.com/o4qrbXghJ0
— Jean Louis (@JL7508) June 25, 2020
L’homme lance d’abord que la salle de shoot a été ouverte «sans aucune concertation avec les riverains» et déplore ensuite qu’«on a vu la toxicomanie se développer dans les rues adjacentes». «Imaginez-vous élever des enfants alors que dès que vous ouvrez une fenêtre vous avez quelqu'un qui se shoote, ou alors ils se disputent, ou alors ils font leurs besoins entre les voitures?», a-t-il ensuite précisé.
«C’est une salle de consommation à moindre risque», a rectifié la maire sortante, avant de défendre que ce genre de local répondait «à un problème médical et social», bien qu’il nécessite une présence policière. Elle a également assuré que les toxicomanes y étaient accompagnés par un médecin avec l’objectif de diminuer leur dépendance.
Une mesure inefficace?
«Vous avez fait un choix qui est comme votre politique, symbole et sans résultat», a taclé Rachida Dati, mettant en cause l’efficacité d’un tel dispositif. «Il n'y a pas de médecin, il y a les travailleurs sociaux et une infirmière qui passe de temps en temps», a-t-elle déploré, réfutant l’argument de Mme Hidalgo.
Quant à Agnès Buzyn, elle a affirmé que cette salle «ne fonctionne pas», tout en se gardant de vouloir fermer cet établissement si elle était élue. «Ça nécessite un dispositif plus intégré avec la police, avec les médecins, avec les psychiatres», a-t-elle ajouté, promettant des consultations.