Bien que le comté de Lincoln exige que ses résidents, majoritairement blancs, portent des masques en public en raison de l’épidémie de Covid-19, les Afro et Latino-Américains pourront ne plus le faire.
Plusieurs personnes de couleur du comté n'étaient pas à l'aise avec le port obligatoire: divers militants ont déclaré à CNN qu'ils étaient perçus comme des criminels à cause des masques. Les autorités ont ainsi décidé de les exempter de cette mesure s'ils craignent le harcèlement, ont-elles annoncé dans un communiqué.
Sont également exemptés les handicapés, les personnes souffrant de problèmes de santé dont la respiration serait obstruée par un masque et les enfants de moins de 12 ans, bien qu’ils soient toujours encouragés à se couvrir le visage.
Le comté de Lincoln, qui abrite près de 50.000 habitants, dont presque 90% sont des Blancs et moins de 1% des Noirs, selon les données du recensement, abrite en outre la réserve indienne de Siletz et une population croissante de résidents latinos.
Comportements discriminatoires
Lorsque les Centers for Disease Control and Prevention ont recommandé en avril que tous les Américains portent des masques en public, de nombreux Noirs et Latino-Américains ne se sentaient pas à l'aise. Dans leur cas, le port du masque conduisait les autres citoyens à les percevoir comme des criminels, ont déclaré des militants à CNN en avril.
«Cela [porter un masque] semble être une mesure raisonnable jusqu’à ce que la société américaine n’en ressorte», a déclaré à CNN Trevor Logan, professeur afro-américain d'économie à l'Ohio State University. «Vous dites en fait aux gens de paraître dangereux étant donné les stéréotypes raciaux qui existent.»
Les États-Unis, qui ont recensé leur premier décès lié au coronavirus début février, sont le pays le plus touché tant en nombre de morts que de cas, avec 121.979 décès pour 2.381.369 cas. Au moins 656.161 personnes ont été déclarées guéries.