Mercredi 24 juin, Donald Trump a annoncé le transfert des troupes américaines depuis l’Allemagne vers la Pologne, répondant favorablement à la demande du Président polonais Andrzej Duda. Un projet qu’il a qualifié de «signal fort» pour la Russie.
«Malgré tout cela, nous nous attendons à nous entendre avec la Russie, à nous entendre avec tout le monde», a déclaré le Président américain lors d’une conférence de presse tenue à la Maison-Blanche au lendemain de sa rencontre avec son homologue polonais.
Il s’agissait de la première visite officielle d’un chef d’État à Washington depuis l’épidémie.
M.Duda, après la déclaration de Donald Trump sur le prochain retrait des troupes US d’Allemagne, avait insisté sur le fait qu’elles devraient rester en Europe pour préserver «l’architecture de sécurité européenne».
Réaction de Moscou
Le déploiement est «suivi de près» par Moscou, qui a réagi via son vice-ministre des Affaires étrangères, Alexandre Grouchko. «Il est possible que les États-Unis violent l’acte fondamental Otan-Russie», a-t-il déclaré ce jeudi 25 juin, ajoutant que la question serait également examinée «du point de vue des conséquences militaires pour la sécurité régionale».
En effet, l’accord Otan-Russie contient des obligations de l’Alliance de s’abstenir de tout déploiement supplémentaire de forces de combat importantes. «Il est évident que les États-Unis peuvent aller jusqu'à violer cet instrument international», a-t-il alerté, rappelant que Washington s’est retiré du traité Ciel ouvert.
«Par conséquent, nous surveillerons de près la configuration que les forces militaires américaines en Europe finiront par acquérir et, si besoin est, nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour garantir les intérêts légitimes de la capacité de défense et de la sécurité de la Russie», a conclu le vice-ministre des Affaires étrangères.