Le plan de restructuration annoncé le 19 mai par NextRadioTV, dont font partie BFMTV et RMC a poussé certains salariés à la grève ce 24 juin 2020. Initialement prévu sur la base du volontariat, le plan de départs devrait désormais concerner entre 330 et 380 salariés en CDI. Une réduction de 50% du nombre de pigistes et d’intermittents est également sur la table. Une «incompréhension» pour les employés, qui voient ce plan comme une «injustice», après avoir travaillé dans les conditions difficiles du Covid-19.
«L’année n’est pas terminée, notamment en radio ou en télé. La masse publicitaire est beaucoup sur la fin d’année, donc on a encore la possibilité de performer sur ces revenus-là.»
Une incompréhension que partage Stéphanie, chargée du recouvrement des factures publicitaires chez NextRadioTV. Si elle admet un réel impact du fait de la crise, elle estime que le média n’a pas subi d’arrêt complet, contrairement à d’autres entreprises:
«On a eu des annulations, des reports, mais les reports ce n’est pas de la perte.»
Si les salariés comprennent les pertes causées par la crise sanitaire et ses conséquences, le nombre de licenciés prévu par la hiérarchie ne passe pas.
Alors qu’un débat pour les Municipales devait se tenir ce soir sur la chaîne, l’intersyndicale a appelé les candidats à ne pas s’y rendre, en soutien aux grévistes. La candidate Anne Hidalgo a donc renoncé à sa participation et demandé le report de l’émission.
Je ne peux pas fermer les yeux sur la situation des salariés de Next Radio TV. Parce que le débat démocratique doit se dérouler dans des conditions sereines, je ne participerai pas au débat du second tour des élections municipales qui était prévu ce soir sur BFM TV. https://t.co/pvFBFkpdVQ
— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) June 24, 2020